LANGON Handicap | Le Spadium accueillait ce vendredi 28 octobre les 12h de la première édition Eau delà du handicap
Une journée consacrée au handicap au Spadium, du jamais vu. Et pour une première, Sylvain Crespin, directeur du complexe aquatique, avait le sourire aux lèvres: «Ce sont les vacances donc les gens viennent et c’est positif. A force de lancer des événements comme ceux-là, on espère faire venir d’autres personnalités de la natation française. Le but de cette journée est de porter une autre image du handicap, la rendre plus gaie, plus joyeuse.»
Une journée marquée notamment par la présence du nageur de l’équipe de France Yann Nouard, demi-finaliste sur 400m nage libre aux Jeux olympiques de Pékin 2008 et qui a terminé 10 ème lors des derniers championnats d’Europe qui se déroulaient cette année à Berlin.
Entre animations et initiations
Pendant 12h, de 8h à 20h, un fil rouge a été mis en place par les trois personnes porteuses du projet:Tony Prieur, maître nageur sauveteur, Sylvain Crespin, et Florence Mejecase, présidente de l’association Handiparentalité. Chaque longueur rapportant 1€ à cette association qui accompagne les parents en situation de handicap.
Dès 8h donc, ce sont les pompiers qui ont été les premiers à se jeter à l’eau, suivis par le centre de loisirs. Des bénévoles installés devant le grand bain comptaient les allers-retours minutieusement. «Les personnes qui souhaitent s’associer au fil rouge nous disent combien ils veulent faire de longueurs, détaille Tony Prieur, maître nageur. Et le but pour nous est de les inciter à en faire plus. D’où la signification du terme «Eau-delà du handicap»».
Outre le fil rouge, la journée était également l’occasion de mettre les personnes valides en situation de mobilité réduite:leur bander les yeux, plier une jambe, mains liées. Grâce à une zone visiteuse mise en place devant le bassin, de nombreux spectateurs ont pu assister au déroulement de la journée gratuitement. A noter que la délégation départementale des paralysés de France était elle aussi sur place pour discuter autour du handicap. A 22h45, heure à laquelle les bassins redevenaient plus calmes, ils n’attendaient plus qu’une chose:la deuxième édition avec autant de succès que la première.
Une maman en situation de handicap décide d’apporter son soutien aux parents confrontés à la même problématique.
» On peut être parent malgré le handicap «
Regard franc mais interrogateur, sourire discret, main tendue d’emblée mais attitude réservée, à la première rencontre, on sent qu’avant d’accorder sa confiance, Florence Méjécase R prend le temps de jauger son interlocuteur. Il faut dire que cette jeune maman d’un petit garçon de 27 mois, Théo, a prit quelques coups depuis l’année 2007 où elle décidait, malgré son handicap, d’être mère.
Se déplaçant en fauteuil roulant car ses os sont trop fragiles pour qu’elle puisse marcher, Florence s’était insurgée contre le regard des autres et ceux qui la dissuadaient de devenir maman. Pourtant, pour Florence, si l’on est maman autrement, on est maman avant tout. Son credo, elle a décidé de le faire partager en créant « Handiparentalité : reconnaissance, partage et besoins « , la première association du genre en France, portée il y a un mois sur les fonds.
Faire changer le regard des gens
» En créant » Handiparentalité « , je n’ai pas d’autre ambition que de servir de catalyseur. Forte de mon expérience, j’ai crée cette association comme un outil qui aidera les personnes dans le même cas que moi à éviter les embûches et à y voir plus clair dans le méandre des démarches à effectuer, compte-tenu qu’il n’existait rien jusqu’alors pour informer et conseiller les parents handicapés. C’est un outil à l’usage également de tous ceux qui côtoient de près ou de loin le handicap, des papas et mamans en pleine santé qui veulent échanger ou nous apporter leur soutien…Un outil, enfin, destiné à faire changer le regard des gens « , confie Florence Méjécase R.
Pour eux, tout à commencé lorsqu’elle était enceinte et cherchait elle-même des conseils sur internet : » Il y avait bien des sites qui traitaient de ma maladie, mais aucun renseignement sur la maternité des handicapés, rien au niveau des droits des femmes dans ma situation « . C’est un reportage effectué pour la télévision qui servira de déclic. La jeune femme précise que c’est à partir de cette émission que le bouche-à-oreille a fonctionné, qu’on l’appelait pour lui demander des conseils. C’est alors qu’elle a prit la décision d’accompagner psychologiquement les parents concernés par les mêmes soucis d’handicap qu’elle d’une façon ou d’une autre. Encouragée par sa famille, elle décide de créer un réseau d’entraide sur internet et de participer à des émissions de radio. Mais il faudra attendre ce printemps 2010 pour que Florence lance » Handiparentalité : reconnaissance, partage et besoins« , dont le site a explosé dès les premiers jours. Florence se lance ainsi das la bataille contre l’indifférence.
Handiparentalité: mode d’emploi
Vastes sont les objectifs de » Handiparentalité : reconnaissance, partage et besoins ». Il s’agit de rassembler toutes les informations sur l’ handiparentalité, de faire reconnaître le statut de parent handicapé handicapé en France, d’apporter un soutien à ce dernier ou aux personnes ayant un projet d’enfant et comment leur apporter une aide appropriée. L’association traite également du sujet maternage/paternage conciliable avec le handicap. Elle propose une biblio/dvdthèque (document à venir chercher à Cadillac ou bien à demander par envoi postal ). Son rôle consiste aussi à recenser les maternités accessibles et les sensibiliser à l’ handiparentalité. Il sera proposé des trucs, astuces et matériel pour faciliter le quotidien. Mettre en contact les futurs parents handicapés avec ceux, handicapés également, qui le sont déjà, et permettre à chacun d’apporter sa contribution et ses idées en fonction de son handicap. L’association proposera également un forum de discussion, un journal trimestriel et des ateliers. » Handiparentalité » comporte d’ores et déjà des membres d’honneur reconnus. Parmi eux: le professeur Lacombe, généticien bordelais de réputation nationale. Suzanne Didier Jean-Jouveau, rédactrice en chef de » Allaiter aujourd’hui « , Hélène Mourot, journaliste télévision à Mai-Juin productions ou encore Béatrice Idiart Chamois, sage-femme et également maman en situation de Handicap. L’association recherche actuellement une ergothérapeute, un kinésithérapeute, un juriste et toutes compétences ou personnes motivées pour soutenir l’association. L’appel est lancé…
Journal Le Républicain, jeudi 6 Mai 2010 Philippe Beltramo de Corticelle
Mettre au monde un bébé est certainement la plus merveilleuse des choses mais, s’il existe déjà bien un quota certain de stress et d’angoisse dans un couple sans « problèmes physiques ou psychiques « , que dire alors des parents présentant un handicap…
Cette particularité essentielle a été pris en compte par une maternité pas tout à fait comme les autres.
Présenter un handicap auditif, visuel, moteur complique un peu plus les conditions de l’accouchement et son ressenti.
La maternité de l’Institut mutualiste Montsouris (IMM) à Paris, organise une prise en charge spécifique dans la cas d’un handicap.
Les couples bénéficient d’un suivi adapté, d’un point de vue tant médical que psychologique et matériel.
La maternité accueille ainsi les mamans en situation de handicap, qu’il s’agisse de surdité, de mal ou non-voyance ou de handicap moteur. La consultation, baptisée « Handicap et parentalité », existe depuis 2006. En quatre ans, plus de 40 mamans et couples ont bénéficié de cet accueil spécifique dans cet établissement qui a réalisé 2000 accouchements en 2009.
Sur un plan matériel, la maternité a fait l’acquisition d’une table de consultation adaptée. Elle permet aux femmes en fauteuil roulant de s’y installer sans problème, ou avec une aide partielle. D’un point de vue médical, la prise en charge des mamans en situation de handicap requiert des savoirs spécifiques.
Pour cela, l’équipe de l’IMM entretient des liens privilégiés avec d’autres structures.
Exemple : la prise en charge des femmes présentant un déficit moteur lié à une lésion médullaire – ou de la moelle épinière – est assurée en liaison avec le service de rééducation et de réadaptation de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine).
Enfin, L’IMM s’organise pour dégager le temps d’une personne supplémentaire pour les suites de couches d’une maman en situation de handicap.Autre spécificité de la consultation : l’accompagnement des jeunes couples dans les démarches administratives, afin d’obtenir un fauteuil roulant ou un financement pour l’adaptation de leur logement.
Bon à savoir pour les futures mamans et papas moins valides.
Pour en savoir plus consultez le site officiel de la maternité :http://www.imm.fr
Peu avant mes vingt ans , j’ai appelé mon docteur, un généraliste , sur la possibilité d’avoir des enfants . Il fut très surpris par la question mais y répondit positivement . Il déclara qu’il pensait cela possible et pensa que ma scoliose n’étant pas trop sévère , elle laissait plein de place dans mon ventre pour qu’un fœtus grossisse .
Il m’expliqua que je devrai consulter un généticien au moment voulu car je devrai toujours considérer qu’avoir un enfant en ayant une maladie comme la SMA oblige à un suivi génétique . Il ne fut même jamais mention de possibles aggravations sur ma santé et ma respiration , bien qu’il était apparent que ma question était simplement que de la curiosité .Après tout je n’étais pas impliquée dans une relation sérieuse , je vivais chez mes parents et j’avais été diagnostiquée SMA Type 1 depuis plus de 10 ans .
Plus tard , j’ai découvert un « nouvel outil » appelé Internet que j’ai commencé à utiliser comme moyen de rencontrer d’autres gens en dehors de mon milieu social . Le plus amusant au sujet d’internet était que les gens pouvaient apprendre à me connaître comme une personne normale avant d’apprendre que j’étais en fauteuil roulant .Néanmoins , j’ai trouvé que ce serait une grande ressource pour réunir ceux qui pourraient être intéressés par une longue relation , par des relations amicales et ceux qui pourraient s’échapper un peu de leur vie . .C’était risqué à chaque moment surtout quand des personnes étaient pressés de me rencontrer pour un face à face presque immédiatement.
Vers les années 1997 , on m’a présenté un ami d’un ami , qui était de Chicago mais vivait dans le Maine depuis 3 ans . Nous commençâmes à faire connaissance par « internet » quelquefois « parlant » même jusqu’à 6 heures . Le 7 octobre , de la même année Stève retourna à Chicago et nous emménageâmes dans un appartement ensemble fin Novembre 1997 .
Bientôt une année plus tard , le 17 octobre 1998 Stève et moi étions mariés ; tout de suite après commençât la discussion de construire une famille. Un peu plus de 2 mois plus tard , en Décembre 1998 , nous reçûmes la nouvelle que j’étais enceinte, que j’attendais mon bébé pour août 1999 . Alors que la grossesse n’était pas planifiée nous étions transportés et exaltés à l’idée d’ajouter un bébé à notre famille .
Malgré notre joie , le moment était venu où nous devions penser à ce que le fait d’être enceinte et de porter à terme notre futur bébé pouvait être influencé par ma condition physique .
Notre docteur de famille ( Douglas Gill ) nous recommanda de nous rendre à l’hôpital de Loyola dans l’unité des spécialistes pour les hauts risques prénataux . J’ai pris rendez-vous pour rencontrer cette équipe de docteurs et dans les jours qui suivirent notre rencontre initiale , mon mari et moi eûmes une profonde et intense conversation couvrant tous les scénarios possibles sur ma grossesse et prîmes de solides décisions au regard de toutes les possibilités envisagées .
Nous voulions tous les deux une famille , tous les deux ce bébé et tous les deux soucieux de faire d’extrêmes sacrifices pour assurer que notre bébé naîtrait en bonne santé . Nous étions d’accord qu’un avortement serait une option si les docteurs étaient certains à 110% que notre bébé et moi-même ne survivrions pas à la grossesse . S’il y avait la moindre chance pour avoir notre bébé , nous étions disposés à essayer et avions besoin du dévouement des docteurs impliqués .
Mon mari Stève et moi avons suivi le conseil du docteur GILL et prîmes rendez-vous avec l’équipe de l’hôpital de Loyola à la fin décembre . Nous étions très excités de commencer notre « voyage de 9 mois » mais l’hôpital ne nous offrit pas grande chance de succès .
Nous fûmes immédiatement informés « d’avorter le fœtus » car depuis longtemps, aucune femme diagnostiquée SMA Type 1 n’a pu mener son enfant à terme . Il était prédit que le fœtus naîtrait mort-né ou trop prématuré pour respirer indépendamment afin de survivre . Je fus aussi avertie que j’aurai de sévères souffrances aux poumons et que je devrai être sous respiration artificielle avant le 2ème trimestre ; de plus il serait presque impossible de me débrancher de la respiration assistée.
Néanmoins , notre première visite fut de loin plus positive que notre seconde et finale rencontre avec les docteurs . Enfin le premier docteur nous offrit de tenter de travailler avec nous , si nous décidions que nous voulions toujours ce bébé même après en avoir pesé toutes les conséquences. Rapidement après notre 1ère visite à l’hôpital de Loyola nous décidâmes d’avoir une seconde opinion; tout ce que nous espérions était de trouver un docteur expérimenté en naissance de bébés pour femmes handicapées , et quelqu’un disposé à parler avec nous approuvant ou désapprouvant notre décision . Je commençais rapidement à chercher les différentes infirmités apparentées à cette maladie et enRapidement après notre 1ère visite à l’hôpital de Loyola nous décidâmes d’avoir une seconde opinion : résultat j’ai rencontré le docteur Eileen Murphy obstétricien , gynécologue du Northwestern Memorial Hospital de Chicago . Notre première conversation avec Eileen Murphy fut très ouverte et honnête , des moments pénibles , discutant des problèmes comme la respiration , l’alitement et la possibilité de décès pour moi-même et mon bébé ; cela offrait à Stève et à moi beaucoup de réflexions sur la chance d’amener cette grossesse à terme.
Aussi longtemps que nous étions à 110% engagés et déterminés à mettre un enfant au monde , dans notre famille nous étions fermement convaincus de l’immense possibilité de succès de cette grossesse bien que cela ne serait pas toujours un « voyage facile » . Le docteur Murphy me recommanda de passer une échographie lors de ma prochaine visite avec l’équipe de l’hôpital de Loyola et de la voir ensuite afin de programmer l’assistance d’un psychiatre et d’un pneumologue pendant tout le temps de la grossesse .
Durant notre seconde et dernière visite avec l’équipe de l’hôpital Loyola , nous avons eu l’opportunité de passer une échographie et « voir » notre bébé face à face pour la 1ère fois . Il ou elle était la plus belle image que nous avons vue , chaque trait apparu absolument parfait ! Néanmoins nous décidâmes que les docteurs de l’hôpital de Loyola ne verraient pas notre grossesse jusqu’à la fin à cause de leurs attitudes et leur sévère manque d’humanité .
Stève et moi sortirent de cette dernière visite avec un sentiment renouvelé d’espoir et de détermination avec l’assurance que notre grossesse allait être un succès et pourrait avoir la plus haute qualité d’attention pour notre bébé au travers de la grossesse et après .Stève et moi rencontrâmes le docteur Eileen Murphy à l’Institut de Réhabilitation de Chicago début janvier 1999 ; à ce même moment le psychiatre Dr. Kristy Kirschner , le pneumologue Dr. Chris Winslow , ainsi que le spécialiste de la respiration le Dr. John Parsons étaient là pour compléter l’équipe de médecins et assister de façon régulière et fréquente toute la grossesse .
Nous ressentions un grand réconfort vis à vis de notre décision d’obtenir un second avis ; nous savions immédiatement que nous avions trouvé les docteurs que nous recherchions. Nous étions confiants et assurés que ma vie et celle du bébé seraient entre de bonnes mains dès la 1ère fois que nous les rencontrâmes .Tous les membres de l’équipe RIC étaient à l’écoute , travaillaient avec nous et quoiqu’il arrive, prenaient les risques nécessaires pour nous aider à mettre notre enfant au monde en bonne santé .
Les semaines suivantes , sur recommandation des Dr. Murphy et Kirschner , nous avons rencontré plusieurs spécialistes . Un généticien pu confirmer mon diagnostic de SMA ( Atrophie Musculaire Spinale) et nous informa que mon mari n’était pas porteur de SMA donc nous décidâmes de ne pas faire ce test sur notre futur bébé ; il nous informa également , avec beaucoup de délicatesse , que Stève et certains membres de sa famille étaient porteurs de la «maladie de Addison » ce qui pourrait affecter notre enfant.
Nous avons aussi rencontré un spécialiste neuromusculaire de l’ association musculaire de la distrophie qui me questionna sur ma maladie de Werdnig-Hoffmann ou SMA Type 1 , et nous assura que des personnes diagnostiquées en Type 1 ne vivaient pas jusqu’à un âge approprié pour avoir des enfants.Finalement , j’ai passé un test d’impulsion électrique pour déterminer l’étendue de détérioration causée sur mes nerfs et mes muscles .Il apparut que si nous continuions nos visites aux spécialistes aux bons moments et considérant les effets qui se répercutaient sur la grossesse , tout me poussait à aller plus loin .
Très soudainement mes sens devinrent plus affûtés et plus aigus , les moindres odeurs augmentaient , les sons équivalant à un murmure étaient comparables à une conversation normale , la lumière brillante était aveuglante et les différents goûts et parfums que j’avais aimés ( et dont je ne m’étais jamais souciée auparavant ) me ballonnaient ou me rendaient malade.
La nausée atteignait un point tel que les vomissements me menèrent vite à une déshydratation ; pour m’aider à contrôler la situation on me mit sous perfusion et repos au lit pendant qu’une infirmière venait me voir à la maison , pendant 10 jours . Physiquement et psychologiquement ce fut une période difficile .
Souvent je luttais avec mes pensées de ce que serait l’avenir pour notre bébé , mon mari et moi même . Malgré tout, quand le second trimestre arriva, ce fut comme si un interrupteur avait fonctionné , les vomissements s’arrêtèrent brusquement ; quelques passages nauséeux passaient rapidement avec des tranches de citron ou des gouttes de jus de citron. Oui tout ce qui était à base de citron était d’un grand secours la plus part du temps .
Je me sentais vite en meilleure forme et plus forte que je n’avais été dans le passé et les sensations réapparurent au fur et à mesure que le temps passait . Nous ( mon mari , moi , et nos docteurs ) avons décidé de « prendre avantage » de ma bonne santé et de nous préparer pour les situations, tout au long de la grossesse , qui ne seraient pas aussi positives . J’ai exploré et travaillé avec une variété de différents tubes de trachéotomie et ventilation dans le but de me familiariser avec la notion d’avoir une machine qui respire pour moi . Initialement c’était un concept difficile à saisir mais nous avons vite atteint un compromis en utilisant un BIPap si nécessaire .
À l’émerveillement de tous les professionnels médicaux impliqués dans notre grossesse , je n’ai jamais eu recours à la ventilation . La seule difficulté pour respirer que j’ai eu était , durant le second trimestre , après avoir fait un gros repas . Le docteur Winslow et moi avons testé ces problèmes pendant une visite au bureau et appris que mes paliers d’oxygène indiquaient que ce n’était pas uniquement psychologique ; néanmoins il m’était recommandé de manger tout au long de la journée plutôt que de faire 2 ou 3 gros repas , ceci pour éviter « un trop plein ». Cela convient aussi au bébé qui se nourrit constamment du nécessaire . C’était merveilleux qu’un simple conseil prouvait que je pouvais allèger mes troubles respiratoires .
Plus tard , tout du long des différentes périodes de la grossesse , environ vers le 5ème mois , je commençais à ressentir quelques améliorations concernant mon inconfort physique et mes douleurs ;de tels étapes étaient douces et me laissaient un moment tranquille , souvent soulagé par « levage » avec un petit oreiller et / ou l’utilisation d’un enveloppement chaud ou froid , un remède qui marche bien et permet au bébé de se repositionner chaque fois qu’il (ou elle) décide de taper dans les côtes ou les poumons .
Cependant la douleur augmentait de plus en plus au 3ème trimestre , alors je suis allé consulter le jour « de l’Indépendance Day » . Comme le travail commençait , je suis allée à l’hôpital et fut branchée sur le monitoring durant 7 heures mais je ne me dilatais pas du tout . Après le 1er examen il s’avéra que j’étais déshydratée , les douleurs du travail augmentaient comme la déshydratation augmentait elle aussi . Il n’y avait pas d’explication logique à ce que le travail ait commencé ; on m’a donné du Toridol pour alléger les douleurs et renvoyée chez moi avec l’espoir que cela suffirait. Malheureusement , la vie avait d’autre projet pour moi et , le jour suivant m’apporta d’autres douleurs encore plus fortes que prévues durant la grossesse . J’ai eu aussi des tremblements et une grande agitation.
Le 6 juillet 1999 Stève et moi rencontrions les docteurs Murphy et Kirschner pour discuter de ce par quoi j’allais passer et ensemble décidâmes que la meilleure solution était que je sois admises au « Northwestern Memorial Hospital » afin que l’équipe de docteurs puissent me soulager jusqu’à la naissance de notre bébé . Chaque jour passant mes douleurs et mon inconfort augmentaient au fur et à mesure que le bébé grossissait , prenant de plus en plus de place dans mon ventre . Je du rester au lit , me servant de la technologie de l’unité TANS et subissais une thérapie physique d’efforts pour soulager mon malaise . Alors que l’unité TANS ne faisait rien pour moi malgré mon état , seule la thérapie physique m’offrit temporairement quelques soulagement ; mi juillet le soulagement et les douleurs devinrent supportables .
Pas de thérapie en plus , ni de repositionnement , ni d’anti- douleurs ne parvenaient à alléger ce que j’endurais . Après beaucoup de considération le docteur Murphy fut d’accord pour programmer la naissance de notre bébé le 19 juillet 1999 en attendant les résultats de l’amniocentèse. Le lundi matin 19 juillet, les résultats révélèrent que les poumons du bébé étaient tout à fait développés . La délivrance fut programmée l’après midi du même jour avec l’espoir que je pourrai supporter une péridurale et que je pourrai rester éveillée pour voir notre enfant . La péridurale ne pu être effectuée à cause de ma scoliose et tous tombèrent d’accord pour appliquer le plan « B » .
Il était temps pour moi de faire un petit somme . Je fus raccordée au ventilateur , pour être réveillée quelques heures plus tard par le docteur Murphy avec sur ma poitrine un joli paquet endormi ! Stève et moi pouvions passer quelques instants avec notre nouvelle fille : Danielle Coral , née à 34 , 5 semaines de gestation , pesant 4 livres 10 onces et mesurant 17 pouces , avant que je sois transportée dans l’unité de soins intensifs où je du rester toute une nuit . Je fus placée sous ventilateur quelques heures après l’opération et finalement débranchée à condition que je puisse respirer normalement , les infirmières vinrent très souvent durant la nuit pour presser sur mon utérus , seul moyen de lui redonner sa forme .
La douleur était horrible , me tirant les larmes , après je ne pouvais pas me lever ni marcher .
Sans aucun soucis , je pourrai recommencer tout cela aussi longtemps que Stève et toute l’équipe de docteurs seront près à m’encourager et à m’aider .